Le diamant est au commencement. Né il y a des milliards d'années, le diamant s'est formé dans le magma des profondeurs de la terre, sous des conditions extrêmes. Né au matin du monde, le diamant évoque le commencement des amours, mais avant d'être exposé dans les plus belles vitrines du monde, voici son long parcours…
Les diamants naturels sont composés de carbone qui se trouvait dans le manteau depuis la formation de la Terre, mais certains sont constitués de carbone provenant d'organismes, tels que des algues. Ce carbone organique a été enfoui jusqu'au manteau terrestre par le mouvement des plaques tectoniques, dans les zones de subduction.
Les diamants se forment lorsque ce dernier se trouve dans des conditions de température et de pression très élevées, entre 1 100 °C et 1 400 °C pour la température, et entre 4,5 GPa et 6 GPa (60 000 atmosphères) pour la pression, ce qui correspond à des profondeurs d'environ 180 km dans le manteau terrestre
Les diamants d'Afrique du Sud ont été remontés par des éruptions volcaniques très puissantes. Elles ont occasionné la formation de brèches volcaniques, constituées de débris de roches à l'origine très profondes. Les diamants sont ainsi retrouvés en inclusion dans ces roches appelées kimberlites.
L'érosion peut ensuite les transporter et les incorporer dans des sédiments alluviaux.
La plupart des diamants sont extraits de la kimberlite présente dans les zones les plus anciennes de croûte continentale (au moins 1,5 milliard d'années). Les diamants s'en détachent progressivement par l'érosion et sont entraînés par le ruissellement des eaux parfois jusqu'à la mer. La découverte de ces cristaux entraîne différents types d'exploitation en fonction de la nature des gisements.
On distingue essentiellement trois catégories de gisements :
Dans ces trois cas, le travail consiste à déplacer des tonnes de minerai, sable, terre et alluvions nécessitant l'emploi d'engins de terrassement et d'explosifs En moyenne, pour 20 tonnes de minerai extrait, compter 1 g (5 carats) de diamant. En sachant que les diamants utilisés pour la bijouterie ne représentent que 15 à 20% de la production mondiale de diamant.
Le minerai diamantifère récupéré est tout abord concassé (pas trop fin pour ne pas broyer les diamants) et tamisé afin de séparer le sable des éléments plus gros.
Puis l'on procède au lavage qui élimine les boues et une partie du minerai.
Ensuite vient l'opération de concentration et d'enrichissement en diamants (on peut utiliser pour cela des malaxeurs rotatifs, des agitateurs, des jigs, des cyclones, des séparateurs à liqueurs denses), qui permet de séparer les cristaux de diamant du minerai grâce à leur différence de densité.
La récupération finale du diamant va se faire sur des courroies enduites d'une graisse épaisse dans laquelle le diamant sera le seul à adhérer. Enfin, le diamant brut est récupéré en faisant fondre la graisse des tapis.
Chaque diamant extrait d'un gisement ne peut être utilisé pour la joaillerie (uniquement le diamant « gemme » 15 à 20 % de la production).
Certain diamant, de moins bonne qualité, serviront dans l'industrie (40% de la production) ou même pour la taille d'autres diamants, le crushing-bort est ainsi la plus mauvaise qualité de diamant et sera réduit en poudre (45% de la production).
Les diamants de conflits, parfois aussi nommés "diamants de sang", sont des diamants issus du continent africain, et qui alimentent les nombreuses guerres livrées par des rebelles aux gouvernements. Extraits de mines localisées dans des zones où la guerre fait rage, ces diamants sont vendus en toute illégalité et en toute clandestinité, afin de fournir en armes et en munitions les groupes armés qui les exploitent.
Le commerce diamantaire mondial est dominé par de grandes multinationales, comme la société sud-africaine De Beers. En 2000, la part des diamants dans le négoce diamantaire mondial considérés comme issus de la contrebande et des conflits africains était estimée entre 4% et 15%. Le fait que ces diamants servent à armer des groupes rebelles ne fait que rajouter à la situation instable des zones diamantifères. Néanmoins, des conflits comme celui de la Sierra Leone sont pour la plupart terminés depuis 2003.
Le processus de Kimberley est un régime international de certification des diamants bruts signé le 1 er janvier 2003 par le Canada, les États-Unis, les pays de l'Union européenne et plus de 30 autres pays.
Les pays producteurs contrôlent la production et le transport des diamants bruts de la mine jusqu'au point d'exportation. Ces diamants sont scellés de façon inviolable et sont accompagnés d'un certificat du processus de Kimberley.
L'accord est le résultat de discussions ayant débuté en Mai 2000 à Kimberley en Afrique du Sud.
Alors que le poids, la pureté et la couleur d'un diamant brut sont dictés par la nature, la taille dépend uniquement du savoir faire de l'homme. Le diamant est un accumulateur de lumière et seule la qualité de la taille pourra lui donner le maximum d'éclat, de brillance et de beauté.
Les différentes étapes de la taille du diamant :
La De Beers détient une grande partie de l'exploitation des mines ou de leur production. Elle a le pouvoir sur les flux de marchandises, ce qui lui permet de contrôler les prix. L'organe de commercialisation de la De Beers s'appelle la Diamond Trading Company (DTC) ; elle reçoit la totalité des diamants De Beers. La DTC contrôle environ 65% de la commercialisation mondiale du diamant.
La DTC a mis au point un système unique en son genre : 290 acheteurs sont tout d'abord sélectionnés. La DTC prépare des lots appelés “sights”, ou “vues”, qu'elle impose à ces 290 acheteurs privilégiés, “sights holders” ou “détenteurs de vues”.
10 fois par an à Londre, des lots de pierres brutes sont présentés aux acheteurs qu'ils ne peuvent refuser sous peine d'exclusion. Les lots sont donc imposés, et l'acheteur ne peut refuser ! Et pourtant, tout le monde se bat pour être un de ces fameux “sights holders” car les tarifs d'achat sont très attractifs. Perdre son statut de sight holder revient à acheter des diamants sur le marché libre, plus cher.
Le marché “outside” est le marché qui n'est pas contrôlé par la DTC. Lev Leviev possède, autour de LLD (diamants) et d'Africa-Israel Investment Co, le deuxième groupe industriel d'Israël. Il vient de devenir aussi le deuxième diamantaire du monde après la De Beers, notamment en prenant des positions dominantes en Angola, avec l'appui du principal diamantaire russe (Alrossa) ; bien établi dans le centre diamantaire de Tel-Aviv (Ramat Gan), il possède aussi en Russie la société diamantaire Ruis (le nom vient visiblement de l'association des premières syllabes de Russie et Israël).
Les principales bourses du diamant taillé sont situées à : Anvers, Londres, New York, Tel Aviv, Bombay. La plus importante reste Anvers, plus de la moitié du marché mondial des diamants taillés passe par Anvers.
Le quartier diamantaire d'Anvers se décompose principalement en quatre bourses qui ont chacune leur spécialité:
Le milieu du diamant est très fermé et les conditions pour devenir membre d'une Bourse sont très strictes. Ainsi, un membre qui a commis une faute peut s'attendre à être exclu immédiatement de l'établissement voire de la profession, dans le monde entier.
Les diamants taillés sont ainsi achetés par des diamantaires sur ces bourses, puis finalement revendu aux joailliers.
setlocale (LC_TIME, "fr_FR"); $JourL = strftime("%A"); $Jour = strftime("%d"); $Mois = strftime("%B"); $Annee = strftime("%Y"); echo $JourL . " " . $Jour . " " . $Mois . " " . $Annee; ?> - www.diamondine.fr ©